Depuis sa réforme, le CPF est un succès avec plus de 5 millions de formations souscrites depuis la fin 2019. Mais cela represente un coût important pour les caisses de l'Etat avec près de 7,1 milliards d'euros engagés selon la Caisse des Dépôts qui gère le dispositif.
Afin de rendre le dispositif plus viable, le gouvernement envisagerait d'imposer un reste à charge jusqu'à 20 % ou 30 % pour les bénéficiaires, selon Les Echos. Pour une formation à 1 345 euros, le prix moyen constaté par la Caisse des dépôts, un bénéficiaire devrait payer entre 269 euros et 403,50 euros.
Cherchant à réguler son usage pour économiser jusqu'à 800 millions d'euros, lIs souhaitent recentrer le CPF vers les formations qui "présentent un objectif réel pour l'insertion ou le maintien dans l'emploi".
Si le montant de ce reste à charge, qui pourrait prendre la forme d'un ticket modérateur, n'a pas encore été négocié, son principe lui est acté à travers un amendement adopté dans le cadre de l'examen du projet de budget 2023. Il prévoit de soumettre l'achat d'une formation via le CPF à un "mécanisme de régulation dont les modalités sont définies par décret en Conseil d'Etat".
Les défenseurs du CPF dénoncent cette nouvelle mesure qui pourrait priver les salariés les plus modestes d'une formation. Les ouvriers et employés représentent 70 % des personnes ayant activé leur compte formation.